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Inconvénients de l’imprimerie : comment les limiter ?

Un tirage numérique en couleurs peut générer jusqu’à quatre fois plus de déchets chimiques qu’une impression offset traditionnelle. L’usage d’encres à base de solvants reste majoritaire dans le secteur, malgré l’existence d’alternatives plus respectueuses de l’environnement. Les exigences de rapidité et de personnalisation, portées par le marché, accentuent la consommation énergétique des presses digitales.

La rentabilité à court terme prévaut souvent sur la durabilité des solutions adoptées. Certaines techniques, pourtant récentes, multiplient les étapes de traitement sans garantir une réduction des impacts négatifs. Les arbitrages entre qualité, coût et responsabilité environnementale deviennent inévitables.

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Panorama des principales méthodes d’impression digitale

L’impression numérique s’est taillée une place de choix dans les ateliers graphiques en raison de sa capacité à travailler sur une vaste palette de supports : papier, plastique, métal, verre… Trois technologies principales structurent ce marché foisonnant.

En tête, l’impression jet d’encre. Cette technique propulse des gouttelettes de cyan, magenta, jaune et noir directement sur le support. Adaptée aux petits tirages et à la personnalisation, elle séduit par sa flexibilité. Cependant, la qualité d’impression varie selon la machine, la résolution et la compatibilité des supports. Autre bémol : les solvants présents dans nombre d’encres posent d’importants défis en matière de recyclage et de rejets de composés organiques volatils.

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Autre poids lourd : l’impression laser ou toner. Ici, une poudre pigmentée est déposée puis fixée à chaud. Efficace pour l’impression de documents de bureau et de supports administratifs, elle montre ses limites dès que l’on exige des dégradés subtils ou le respect absolu des couleurs Pantone. Le rendu dépend fortement des caractéristiques du papier, notamment sa capacité d’absorption et sa texture, ce qui impacte la qualité d’impression.

Enfin, l’impression par sublimation vise surtout les textiles et objets publicitaires. L’encre, sous l’effet de la chaleur, passe de l’état solide à gazeux pour pénétrer la fibre. Les couleurs résistent admirablement au temps, mais cette méthode engloutit plus d’énergie. La diversité des procédés d’impression numériques permet donc de répondre à des besoins variés, chaque approche ayant ses propres atouts, limites et exigences techniques.

Quels sont les inconvénients souvent rencontrés en imprimerie ?

Le secteur de l’imprimerie confronte chaque jour ses professionnels à des risques d’accidents et d’exposition à des substances nocives. Les presses, imposantes et complexes, multiplient les zones de danger : coupures, pincements, risques d’incendie ou d’explosion notamment en présence de solvants. Les opérateurs manipulent quotidiennement des encres et des produits chimiques qui libèrent des composés organiques volatils (COV), dont les effets sur la santé sont désormais bien établis, pour les travailleurs comme pour l’environnement.

Quant à la qualité d’impression, elle reste une quête fragile. Température fluctuante, hygrométrie instable, composition changeante des supports ou panne machine : autant de paramètres qui compliquent l’obtention de couleurs homogènes. Le respect des teintes Pantone, standard incontournable, devient un casse-tête dès lors qu’on multiplie les passages ou qu’on s’attaque à des matières atypiques comme le plastique ou le métal.

Voici quelques difficultés rencontrées au quotidien dans les ateliers :

  • Variations de couleur d’un tirage à l’autre
  • Surplus de papier et d’encre gaspillés lors des réglages
  • Déchets générés qui peuvent s’avérer polluants

Les inconvénients de l’impression numérique touchent aussi l’équilibre financier de la filière. Encres, solvants, supports spécialisés : leur coût pèse sur chaque business plan d’une imprimerie, d’autant que la réglementation française se fait plus exigeante en matière environnementale. Tri des déchets, choix de produits alternatifs, gestion soignée des matières dangereuses : la complexité du métier se renforce à mesure que les attentes en matière de sécurité et de qualité s’intensifient.

Réduire l’impact environnemental : quelles solutions concrètes ?

Face à la montée des contraintes réglementaires, la réduction de l’impact environnemental devient une priorité pour la filière. Les textes sur les COV, la classification ICPE, les fiches DUS et FDS balisent chaque étape du process. Acteurs et ateliers se réorganisent, cherchant à prévenir plutôt qu’à subir.

Le recours grandissant aux encres végétales illustre cette volonté d’alléger la facture écologique. Issues de ressources renouvelables, ces formulations limitent la présence de solvants et laissent moins de résidus toxiques dans l’air des ateliers. Les technologies UV ou latex ont également le vent en poupe, moins polluantes et mieux tolérées d’un point de vue sanitaire. Ces alternatives permettent de réduire l’exposition à des substances classées préoccupantes par le CIRC.

Le tri sélectif et le recyclage deviennent des axes de progrès concrets. Les chutes de papier, cartons ou supports spéciaux sont désormais systématiquement triés, tandis que les filières de valorisation s’élargissent pour intégrer de nouveaux matériaux, en phase avec la demande de clients toujours plus regardants.

En pratique, plusieurs leviers permettent d’agir :

  • Recours à des produits de substitution pour le nettoyage des équipements
  • Récupération et réutilisation des solvants
  • Mise en place de procédures strictes pour la gestion des déchets dangereux

Un réglage précis des machines s’impose pour éviter tout excès d’encre ou de supports. Les systèmes de calibration automatique et les contrôles qualité renforcés limitent la production de déchets non valorisables. Investir dans des presses plus économes, capables de gérer des séries courtes à la demande, aide à réduire la surproduction et les pertes inutiles.

papier recyclé

Mieux choisir ses encres et supports pour une impression responsable

La sélection des encres et supports détermine en grande partie l’empreinte écologique de l’imprimerie. Le mouvement en faveur des encres végétales s’accélère : elles libèrent beaucoup moins de composés organiques volatils et reposent sur des ressources renouvelables. Sur le terrain, les encres UV offrent robustesse et faible dégagement de solvants, sous réserve d’une compatibilité parfaite avec le support et des exigences élevées en qualité d’impression.

Du côté des supports, le papier recyclé et labellisé FSC ou PEFC s’impose progressivement, porté par les attentes des donneurs d’ordre et l’essor qualitatif de l’impression numérique. Les imprimeurs peaufinent le choix des couples encre/support pour garantir éclat, netteté et résistance aux UV. Le carton, le plastique ou les matériaux composites s’adaptent à des usages spécifiques, notamment pour l’impression jet d’encre ou la sublimation, où la maîtrise de la chaîne graphique impose un dialogue étroit entre fabricants, fournisseurs de matières et ateliers de production.

Pour progresser vers une pratique plus responsable, plusieurs réflexes font la différence :

  • Opter pour des supports imprimés issus de chaînes d’approvisionnement certifiées
  • Privilégier les produits de substitution pour l’entretien des presses
  • Vérifier la compatibilité des matériaux avec la technique retenue (offset, numérique, jet d’encre…)

La variété des procédés d’impression impose une sélection méticuleuse des consommables. L’accord parfait entre technologie, encre et support reste le meilleur rempart contre les inconvénients du secteur : moins de déchets, émissions réduites, conditions de travail plus sûres. Seul un ajustement constant de ces paramètres permet de conjuguer créativité, performance et respect de l’environnement. Demain, chaque feuille imprimée racontera aussi le choix d’un mode de production plus vigilant.

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